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Dermatopathologie

  /  Bibliothèque de cas   /  2013 - 04 - Cas du mois   /  Cas 1 – Avril 2013 – Cas du mois

Cas 1 – Avril 2013 – Cas du mois

Résolu
Présentateurs: S. Laurent-Roussel, H. Schvartz, I. El Sioufi, P. Gaulard, N. Ortonne
CHU: AP-HP, CHU Henri Mondor
Renseignements cliniques: Un patient de 41 ans, tabagique, sans antécédent, présentait une lésion ulcéro-nécrotique médiane de la langue mesurant 7 mm de diamètre et évoluant depuis 1 mois. Selon le patient, cette lésion unique était apparue après un traumatisme dentaire et persistait malgré des soins locaux (bains de bouche et traitement antifongique). Par ailleurs il n’avait aucune anomalie sur le bilan biologique.
Diagnostic proposé: Ulcère éosinophilique de la cavité orale
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Description histologique

L’examen histopathologique met en évidence une muqueuse linguale localement ulcérée (figure 1), remplacée par un matériel fibrino-leucocytaire ou nécrotique. Le chorion et le muscle lingual sous-jacent sont dissociés par une prolifération lymphocytaire dense, constituée d’un mélange de petites cellules et de lymphocytes de taille moyenne à noyaux arrondis nucléolés (figures 2 et 3), associées à une néo-angiogénèse, des histiocytes et de nombreux polynucléaires éosinophiles. L’analyse immuno-histochimique montre que l’infiltrat est majoritairement T (CD3+ (figure 4), CD4+) avec des éléments CD8+ cytotoxiques réactionnels dispersés très minoritaires (CD8+, granzymeB+). Il y a un contingent B minoritaire également dispersé (CD20+). Les cellules atypiques de taille moyenne expriment CD30, apparaissant isolées ou groupées en petites nappes (figure 5). On note l’absence d’expression de p80/ALK1. La recherche du virus EBV par hybridation in situ spécifique des transcrits EBER est négative.