Diagnostic/Commentaires

Les réactions lymphocytaires pseudo tumorales sont rarement associées aux lésions d’herpès cutané et rendent le diagnostic histologique particulièrement difficile. Elles pouvant simuler cliniquement et histologiquement un processus tumoral. En cas de doute avec un lymphome cutané B à petites cellules, le diagnostic différentiel est facilité par l’étude immunophénotypique. Enfin, certaines dermatoses parfois associées à une population monoclonale de lymphocytes réactionnels, peuvent aussi être difficiles à diagnostiquer, nécessitant une confrontation anatomoclinique argumentée.
Les infiltrats lymphocytaires cutanés bénins réalisent des lésions dermatologiques réactionnelles dont la présentation clinique et histologique recouvre des entités très disparates, d’origine inflammatoire, dysimmunitaire, toxique ou idiopathique. Les étiologies infectieuses, parasitaires, bactériennes, virales, germes opportunistes, ne doivent pas être oubliées comme l’illustre notre observation, parfois favorisées par un terrain fragilisé, perturbation immunitaire, trouble métabolique, lymphoprolifération, processus cancéreux, vieillissement, réaction à des agents chimiques ou toxiques par contact ou inoculation (pseudolymphome vaccinaux, réaction au tatouage) ou thérapeutique (pseudolymphome médicamenteux).

Références

1. Vennewald I, Wollina U. Cutaneous infections due to opportunistic molds: uncommon presentations. Clinics in Dermatology 2005;23:565–71.
2. Gilaberte M, Bartralot R, Torres JM, Reus FS, Rodríguez V, Alomar A, Pujol RM. Cutaneous alternariosis in transplant recipients: clinicopathologic review of 9 cases. J Am Acad Dermatol 2005;52:653-9.
3. Williams C, Layton AM, Kerr K, Kibbler C, Barton RC. Cutaneous infection with an Alternaria sp. in an immunocompetent host. Clinical and Experimental Dermatology 2008;33:440–2.

Propositions de diagnostics