Diagnostic/Commentaires

Cette pathologie s’intègre dans le cadre large de la Calcinosis cutis définie par une surcharge calcique cutanée isolée.

Calcinose secondaire :
- Epithéliale (nécrose…)
- Conjonctive (métamorphisme….)

Calcinose primaire :
- Localisée, idiopathique (calcinose scrotale idiopathique)
- Systémique ou « métastatique » (troubles phosphocalciques)

La calcinose scrotale est une entité bénigne et rare et habituellement sans rapport avec un trouble du métabolisme phosphocalcique. On recense 123 cas rapportés dans la littérature depuis 1970.
L’âge moyen de début se situe autour de 30 ans avec des extrêmes allant de 19 à 73 ans.
Elle se manifeste par un nodule unique ou des nodules multiples allant de quelques mm à 1 ou 2 cm. Ces nodules sont soit enchâssés dans la peau scrotale, soit plus superficiels et blanchâtres Généralement, ils sont asymptomatiques; mais des sensations de prurit, de pesanteur et d’écoulement blanc crayeux ont été rapportés.

Histologiquement elle se présente par l’aspect décrit ci-dessus avec parfois une réaction à corps étranger qui était absente dans notre cas.

Cette entité soulève des débats quant à la pathogénie des dépôts calciques Certains auteurs ont montré qu’il s’agissait d’une involution de kystes épidermiques, d’autres ont montré le rapport avec des tumeurs annexielles et d’autres auteurs évoquent la calcification dystrophique du muscle dartos. Toutefois 66% des cas rapportés dans la littérature semblent sans relation avec ces causes et le caractère idiopathique reste l’hypothèse prédominante à nos jours.

Références

Saladi RN, Persaud AN, Phelps RG, Cohen SR. Scrotal calcinosis: is the cause still unknown?
J Am Acad Dermatol. 2004;51:s97-s101.

Wright S, Navsaria H, Leigh IM. Idiopathic scrotal calcinosis is idiopathic.
J Am Acad Dermatol. 1991; 24:727-30.

Propositions de diagnostics