Top
Image Alt

Dermatopathologie

  /  Bibliothèque de cas   /  2012-Carrefour Pathologie   /  Cas 5 – Novembre 2012-Carrefour Pathologie

Cas 5 – Novembre 2012-Carrefour Pathologie

Résolu
Présentateurs: (1) Raymond Karkouche, (2) Saskia Oro, (3) Frederic Charlotte, (1) Nicolas Ortonne
CHU: (1) Département de Pathologie et (2) service de Dermatologie, AP-HP, CHU Henri Mondor, 94010, Créteil (3) Service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques, AP-HP, Groupe hospitalier Pitié Salpetrière, 75651 Paris
Renseignements cliniques: Patient VIH+ de 49 ans co-infecté par le VHB avec une réplication EBV (passée de 2 à 5 log) traité uniquement par Atripla depuis un an. Il présente initialement un exanthème maculo-papuleux secondairement purpurique confluent, monomorphe surmonté dans un second temps de vésicules flasques à contenu purulent. Il n’y a pas d'atteinte palmo-plantaire. Des érosions buccales et génitales sont présentes. Il est fébrile à 40°C en plateau. Certaines lésions sont impétiginisées à Staphylocoque résistants à la Meticilline. Il n’y a pas d'hyperéosinophilie. Le bilan biologique montre par ailleurs un syndrome d'activation macrophagique, une cytolyse hépatique 10N et une cholestase. CD4 > 500/mm3.
Diagnostic proposé: Lymphome agressif T CD8+ épidermotrope chez un patient VIH+.
Cliquez sur les photos pour les agrandir

Description histologique

On observe un infiltrat lymphocytaire péri-vasculaire associé à des lésions de vascularite nécrosante, s'étendant dans l'épiderme réalisant des lésions lichénoïdes avec apoptose kératinocytaire confluente. Cet infiltrat est fait de petits lymphocytes avec quelques cellules à noyaux un peu plus volumineux parfois hyperchromatiques mais restant compatibles avec des lymphocytes activés. Il existe également des territoires de nécrose plus étendue avec formation de pustules. Certaines biopsies montrent également des annexes notamment pilaires, infiltrées de lymphocytes, avec nécrose épithéliale. L'analyse phénotypique effectuée sur les biopsies réalisées à l'Hôpital Henri Mondor montre un phénotype T, CD3+ hétérogène, CD2+, CD7+, avec un trou portant sur le CD4 et le CD5. Il y a une expression majoritaire de CD8. Une majorité d'éléments exprime les protéines de cytotoxicité TiA1 et granzyme B. Par ailleurs, il existe une expression nette de CD30 et de CD25. Enfin quelques rares lymphocytes montrent une expression nucléaire des transcrits Eber du virus EBV.