Diagnostic/Commentaires

Les métastases cutanées de cancers viscéraux sont relativement rares. Elles surviennent selon les études chez 0,7 à 9 % des patients. Les cancers les plus fréquemment responsables sont les carcinomes mammaires, du poumon, de la cavité buccale, de l’ovaire, et du colon/rectum. Les adénocarcinomes rectocoliques ont 0,81% de métastases cutanées dans l’ensemble. Le taux de métastases cutanées passe à 4,4% dans une série de carcinomes colorectaux métastatiques. Ces métastases intéressent quasiment toujours la paroi abdominale, et sont exceptionnellement représentées par une prolifération adénocarcinomateuse entièrement mucineuse. La présence dans la peau d’un adénocarcinome mucineux doit toujours faire soulever la possibilité d’une localisation primitive (adénocarcinome eccrine mucipare) ou secondaire (presque exclusivement une métastase d’adénocarcinome mucineux mammaire). L’adénocarcinome eccrine mucipare est une tumeur annexielle rare. Ses cellules expriment CK7, CK5/6 (20%), possiblement la podoplanine, mais pas la CK20. Elle peut exprimer les récepteurs hormonaux, rendant le diagnostic différentiel difficile avec une localisation secondaire de tumeur mammaire. L’expression de CK5/6, de podoplanine, et l’expression de p63 par les cellules tumorales ou des cellules myoépithéliales intratumorales sont en faveur d’une origine primitivement cutanée. La localisation secondaire cutanée d’un adénocarcinome mucineux colorectal exprime typiquement la CK20, mais pas la CK7, la CK5/6, le p63, ni la podoplanine. La survie moyenne après diagnostic d’une métastase cutanée de carcinome colorectal est de 4,4 mois.

Références

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Propositions de diagnostics