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Dermatopathologie

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Cas 17 – Septembre 2014 – Journée de Dermatopathologie

Résolu
Présentateurs: G. Brisou,L Depaepe, S Debarbieux, B Balme
CHU: Hôpital Edouard Herriot - Lyon
Renseignements cliniques: Patiente âgée de 36 ans. Depuis 2 ans, lésions vésiculo-bulleuses, photo-induites survenant 48h après l’exposition au soleil, d’évolution croûteuse voire nécrotique laissant des cicatrices déprimées. Elles sont localisées sur le nez, la nuque, le décolleté et les membres supérieurs. Les aires ganglionnaires sont libres, il n'y a pas d’organomégalie. La photoprotection limite leur survenue. Depuis la même période, surviennent des douleurs abdominales intenses accompagnées de fièvre à 39°C et de frissons évoluant sur une période de 4-5 jours. Le bilan a montré une adénolymphite mésentérique. La patiente a présenté 2 à 3 épisodes identiques ces 6 derniers mois. En dehors de ces épisodes, la patiente est en parfait état général. Par ailleurs, une aphtose buccale et génitale est notée.

Fig. 5 : Immunomarquage anti-CD30 - Fig. 6 : HIS-EBER
Diagnostic proposé: hydroa vacciniforme like ou hydroa vacciniforme atypique EBV induit
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Description histologique

Deux biopsies cutanées du bras gauche ont été réalisées l’une concernant une lésion débutante et l’autre sur une lésion plus évolutive et nécrotique.
On observe un œdème du derme superficiel, l’épiderme en regard est nécrotique, cette nécrose s’étend parfois au derme superficiel, il s’y associe des infiltrats nodulaires denses du derme à prédominance péri-vasculaire et péri-annexielle essentiellement lymphocytaire comportant également quelques amas de cellules à noyaux plus volumineux et plus polymorphe. Lorsque les infiltrats sont centrés par des vaisseaux, les éléments inflammatoires infiltrent la paroi de ceux-ci.
En immunohistochimie , infiltrat lymphocytaire T majoritairement T CD3+ CD5+ CD7+ dont 90% de CD4, 10% de CD8, quelques lymphocytes B CD20+ dispersés, rares cellules CD56+, contingent histiocytaire CD68+, quelques cellules CD30+ groupés en petits amas correspondant aux cellules atypiques décrites en HES, granzyme B et TIA1+ perforine-, absence de plasmocytes CD138+, absence de cellules CD15+, Ki67 entre 10 et 30%. En hybridation in situ nombreuses cellules infectées par l’EBV. L’étude de clonalité par PCR ne montre pas de clone lymphocytaire T.
Au total : Nécrose epidermique et dermique superficielle, vasculite thrombosante lymphocytique avec quelques éléments de plus grande taille CD30+ et nombreuses cellules infectées par l’EBV.