Top
Image Alt

Dermatopathologie

  /  Bibliothèque de cas   /  Journées de Dermatopathologie   /  2014 - Journée de Dermatopathologie, Septembre   /  Cas 5 – Septembre 2014 – Journée de Dermatopathologie

Cas 5 – Septembre 2014 – Journée de Dermatopathologie

Résolu
Présentateurs: Gabrielle Goldman-Lévy (1), Eric Frouin (1), Isabelle Soubeyran (2), Géraldine Maury (3), Bernard Guillot (3), Valérie Costes (1).
CHU: (1) Laboratoire d’Anatomie et Cytologie pathologiques, Hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, (2) Département de Pathologie, Institut Bergonié, Bordeaux, (3) Service de Dermatologie, Hôpital Saint Eloi, Montpellier.
Renseignements cliniques: Patiente de 74 ans, exérèse d’une lésion croûteuse perlée de la face dorsale de la main gauche, évoluant depuis deux mois. Antécédents de deux carcinomes basocellulaires (CBC) (un CBC mixte (nodulaire et infiltrant) de l’épaule et un CBC superficiel de l’omoplate), d’un carcinome épidermoïde in situ pré-auriculaire et d’un carcinome épidermoïde labial. Absence d’autre antécédent personnel ou familial notable.
Diagnostic proposé: Carcinome basocellulaire a différenciation matricielle
Cliquez sur les photos pour les agrandir

Description histologique

Il s’agissait d’une prolifération cellulaire agencée sous forme de petits massifs basaloïdes connectés aux couches basales de l'épiderme. Les cellules tumorales étaient basophiles, avec un renforcement nucléaire palissadique en périphérie des massifs. Il existait des artéfacts de rétraction au contact du stroma fibro-inflammatoire.
Au sein de certains lobules, présence de quelques foyers de différenciation kystique de type épidermoïde. A la partie profonde de la lésion, il existait de vastes zones de différenciation matricielle faites de cellules fantômes éosinophiles. La transition entre les cellules basophiles du CBC et les cellules fantômes était abrupte, avec des zones de cellules basaloïdes matricielles identiques à celles observées dans les pilomatricomes. Au contact de ces zones, il existait des grains éosinophiles de kérato-hyaline rappelant les cellules de la gaine pilaire interne.
L’immunomarquage avec l’anticorps anti béta-caténine montrait une expression membranaire par les cellules des couches basales de l'épiderme, mais aussi par les cellules basaloïdes. Dans certaines zones matricielles, le marquage était aussi cytoplasmique et nucléaire. Ce type de marquage était très focal et restreint à ces zones.
Une mutation dans l’exon 3 du gène CTNNB1 de la béta-caténine n’a pas été détectée par séquençage direct bidimensionnel.